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20 juin 2012 3 20 /06 /juin /2012 15:32

Les représentants CFDT de quatre départements d’outre-mer ont exposé, à travers une plate-forme de revendications commune, des pistes permettant de soutenir le pouvoir d’achat et de promouvoir un développement économique alternatif.

Formation des prix, fiscalité et dialogue social : la plate-forme CFDT  balaie les principales thématiques de la vie chère en Outre-mer. Sujet majeur s'il en est dans ces départements où des mobilisations massives ont mis au jour l’échec des mesures d’urgence édictées dans l’optique d’apaiser les tensions… et qui ne règlent en rien les questions de fond.

D'ailleurs, François Chérèque dénonce la persistance d’un système où « les pouvoirs économiques et politiques mettent en avant une analyse convenue et taillée sur mesure pour des acteurs économiques, qui, si l’on revoyait le système de fond en comble, verraient bouger leur situation confortable ». S’appuyant sur une étude de Syndex réalisée en 2009 à La Réunion et en Martinique, il pointe l’opacité « quasi institutionnalisée » d’un modèle hérité des comptoirs coloniaux, « une fiscalité à bout de souffle » et « un système de monopole déterminant la fixation des prix ».

Notion de produits de première nécessité

Dès lors, la plate-forme commune plaide en faveur de l’instauration d’un prix plafond des produits de première nécessité, qui ne sont pas que des produits alimentaires mais aussi l’énergie et les télécommunications. Encore faudrait-il que l’État utilise son droit (prévu par la loi Jégo de mai 2009) de réglementer par décret le prix de vente desdits produits. Signe encourageant, toutefois, les révélations de Syndex quant à la pratique de marges excessives sur les prix ont conduit à La Réunion à une baisse des tarifs des télécommunications. Un résultat qui par là même confère à la CFDT de  La Réunion le statut d’interlocuteur incontournable pour le dossier de la vie chère.

Mais sur d’autres points, le chemin semble encore long – notamment en matière de fiscalité. Les organisations des Dom sont unanimes quand il s’agit de demander la révision du système d’exonérations fiscales pour les entreprises, aujourd’hui conditionné à des effets de seuil. « Structurants d’un point de vue économique à travers le développement de TPE, les effets de seuil favorisent le développement des inégalités en liant l’octroi des exonérations à des seuils tels que le nombre de salariés (moins de onze) ou un niveau de Smic (1,4 Smic), détaille la plate-forme. Ces conditions induisent de fait une absence d’instances représentatives du personnel et une trappe à bas salaires. Ces critères doivent être revus » et conditionnés au dialogue social et à la création d’emplois, dans ces territoires où le taux de chômage frôle les 30 %.

Selon Jean-Jacques Manach, le délégué Dom à la Confédération, la présentation de cette plate-forme n’est pas un aboutissement mais une étape du travail engagé en 2009. « Au départ, la Confédération avait simplement demandé un rapport d’étude à Syndex. Au vu des premiers éléments d’analyse, il est apparu indispensable d’aller au-delà et de fixer un plan de travail plus large avec des échéances précises qui associeraient à chaque étape la Confédération, les syndicats associés et Syndex. »

Des militants formés à la problématique vie chère

La formation de militants des Dom à la problématique de la vie chère, assurée par la Confédération, a déjà permis à une centaine d’entre eux de « découvrir la problématique de la vie chère sous un angle nouveau, qui dépasse le triptyque insularité-éloignement-octroi de mer », insiste Jean-Jacques. Un atout de poids dans la perspective de négocier des avancées à l’échelon local et de contribuer à construire un autre modèle de développement économique.

 

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20 juin 2012 3 20 /06 /juin /2012 15:31

La prochaine revalorisation du salaire minimum est une bonne nouvelle pour ceux qui le touche. Elle ne doit cependant pas masquer l’absence persistante d’évolution salariale que subissent des millions de personnes. La CFDT veut renforcer la place de la négociation collective dans ce domaine.

L’augmentation du Smic au 1er juillet devrait aller au-delà de la simple mesure automatique liée en partie à l’inflation, selon la promesse faite par le candidat Hollande durant sa campagne électorale. « Cette augmentation supplémentaire sera forcément limitée et ne répondra pas à toutes les attentes des salariés en matière de pouvoir d’achat, tempère Philippe Couteux, secrétaire confédéral. L’absence de coup de pouce durant ces cinq dernières ­années et l’augmentation de certains postes de dépenses ont créé une forte attente vis-à-vis du Smic. Mais cette expression reflète surtout les lacunes en matière de parcours salarial pour les employés, trop nombreux à demeurer longtemps au Smic. » La CFDT souhaite donc « redonner au salarié qui débute au Smic des perspectives permettant de construire un vrai parcours salarial. Par exemple, l’employé d’une grande surface de distribution embauché au salaire minimum sans qualification a acquis, dès sa première année de travail, des compétences qui doivent être reconnues ».

Le pouvoir d’achat, ce n’est pas qu’une question de Smic

Or au fil du temps, le Smic s’est éloigné de son rôle initial et est devenu un outil de lutte contre la pauvreté. Or c’est la précarité, plus que le montant du salaire minimum, qui renforce le phénomène de salariés pauvres. L’augmentation des postes de consommation importants pour les bas salaires que sont le logement, l’énergie et la santé, mal pris en compte dans le calcul de ­l’inflation, y est également pour beaucoup. Plusieurs solutions ont déjà été déployées en vue de modérer ces dépenses, tel l’élargissement à tout le territoire de la participation des employeurs aux abonnements de transports en commun. Une mesure qui, selon Philippe Couteux, nécessite « d’être évaluée, tout comme la prime transport de 200 euros par an ». Concernant les dépenses de santé, le secrétaire confédéral note des progrès dans l’accès aux complémentaires, mais des millions de salariés sont encore exclus de dispositifs collectifs, « dont cinq millions de fonctionnaires ».

Télécharger le tract Augmentation du Smic, oui ! Smic à vie , non !

 

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20 juin 2012 3 20 /06 /juin /2012 15:28

Le décret du gouvernement sur les carrières longues ne peut que satisfaire la CFDT, qui se bat depuis 2003 pour que les salariés qui ont commencé à travailler tôt puissent bénéficier d’une retraite anticipée.

Bien qu’il ne soit pas encore publié au Journal officiel, on connaît l’essentiel du contenu du décret "carrières longues". Celui-ci prévoit l’extension du dispositif aux salariés qui ont commencé à travailler à 18 ou 19 ans, l’élargissement des critères donnant droit à des trimestres considérés comme cotisés (deux trimestres supplémentaires pour la maternité, deux trimestres liés à des périodes de chômage) et la réduction du nombre de trimestres validées qui permettent de bénéficier du dispositif.
Cependant, le texte ne donne pas de possibilités supplémentaires de départ avant 60 ans pour les personnes qui ont commencé à travailler à 16 ou 17 ans. Cette extension sera financée par une hausse progressive, à égalité, des cotisations des parts employeur et salarié (0,2 % en 2013, 0,5 % au total en 2017).

Concrètement, les salariés nés à ­partir du 1er mars 1952 vont pouvoir bénéficier de l’assouplissement du dispositif s’ils remplissent les critères retenus. Ils pourront en faire la demande dès la publication du décret. Les premiers départs anticipés en ­application de ce nouveau dispositif seront possibles à partir du 1er novembre 2012. Selon les estimations du gouvernement, 110 000 salariés supplémentaires pourront bénéficier d’un départ à la retraite anticipé en 2013, un nombre à mettre en regard des 40 000 personnes qui ont pu bénéficier du dispositif en 2011.

Une mesure de justice fruit d’une longue lutte

« Ce décret permet de corriger une partie des inégalités creusées par le recul brutal des bornes d’âge de départ en 2010, souligne le secrétaire national Jean-Louis Malys. C’est une mesure de justice qui va dans le sens souhaité par la CFDT, à savoir de privilégier la durée de cotisation plutôt qu’un âge de départ identique pour tous. Il s’agit d’un véritable acquis pour les salariés qui ont commencé à travailler jeune, et dont notre organisation peut légitimement revendiquer la paternité. Rappelons que nous nous battons sur cette question depuis 2003. »

Satisfaite de cette mesure, la CFDT n’entend toutefois pas en rester là sur le dossier des retraites. Elle estime toujours incontournable une réforme de grande ampleur qui rende le système plus équitable et financièrement pérenne.

Télécharger le tract CFDT sur les carrières longues

photo : Olivier Clément

 

Les deux principales conditions à réunir

1/ Avoir commencé à travailler avant 20 ans (5 trimestres validés à la fin de l’année civile des 20 ans)

2/Justifier de 41 années cotisées pour la génération née en 1952, 41 années et 1 trimestre pour les personnes nées en 1953 et 1954, 41 années et 2 trimestres pour celles nées en 1955.

Les générations suivantes pourraient voir augmenter la durée requise si l’espérance de vie progresse en France.

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20 juin 2012 3 20 /06 /juin /2012 15:26

La décision du gouvernement de créer 80 000 nouveaux contrats aidés « répond à une demande formulée par la CFDT lors des récentes rencontres avec le ministère du Travail », se félicite le secrétaire général adjoint, Laurent Berger.

Il s’agit d’« une réponse à l’urgence provoquée par l’aggravation du chômage de masse ». Mais pour la CFDT, loin d’être une fin en soi, « ces contrats doivent aller de pair avec un accompagnement personnalisé et des formations pour permettre une intégration durable vers l’emploi ».

Tout en précisant que pour la CFDT, « ces contrats aidés doivent être une aide à l’insertion professionnelle durable. Il est nécessaire de les réserver aux chômeurs de longue durée et aux allocataires du RSA », Laurent Berger se déclare « satisfait de l’allongement de la durée maximum de ces contrats, qui passe de six à neuf mois. Ce qui permet une meilleure intégration dans le monde du travail ».

N. B.

 

 

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29 mai 2012 2 29 /05 /mai /2012 11:56
Déclaration de Marie-Andrée Séguin, secrétaire nationale - Logement, la CFDT signe l’accord qui reconnaît le lien entre logement et accès à l’emploi

Le 18 avril, les organisations syndicales et patronales ont présenté un projet d’accord national interprofessionnel. Ce texte est le prolongement de l’accord de juillet 2009 sur la gestion sociale des conséquences de la crise économique sur l’emploi et de l’accord d’avril 2011 sur le logement des jeunes. Le Bureau national de la CFDT a décidé de signer cet accord.

 
Le texte réaffirme le lien évident entre le logement et l’emploi, ainsi que la légitimité des partenaires sociaux à intervenir sur ce champ, via Action Logement, l’organisme qui gère le 1% logement.
 
L’accord doit permettre :
 
  • de recentrer la participation des employeurs sur le logement des salariés ;
  • d’adapter l’offre des produits et services d’Action Logement aux besoins des salariés et des entreprises 
  • d’augmenter l’offre de logements économiquement accessibles ;
  • de sécuriser l’accès ou le maintien au parc locatif privé par la généralisation de la diffusion de la garantie des risques locatifs.
  • de redéfinir les principes de gouvernance d’Action Logement, avec en particulier la mise en place du paritarisme dans les Collecteurs interprofessionnels du logement ;
  • un meilleur suivi et une plus grande implication des partenaires sociaux dans les politiques locales de l’habitat.
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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 09:43

Dans une interview accordée à Paris Match, François Chérèque réagit sur les premières annonces du gouvernement et fait le point sur la situation économique difficile.

Quel est le dossier dont vous voulez discuter en priorité avec François Hollande?

Celui de l’emploi. En particulier la question de l’accompagnement social des jeunes, avec ou sans qualifications, confrontés au chômage. Nous devons définir avec l’exécutif une méthode de travail, avant le sommet social de juillet.

La CGT et FO demandent un Smic autour de 1 700 euros brut. Et vous?

Ils ne croient même pas à ce qu’ils demandent! Ils savent très bien que c’est inatteignable. L’évolution du Smic doit aussi être liée à la croissance. A la CFDT, nous ne fixons aucun chiffre. Discuter d’un coup de pouce est utile, mais cela ne suffit pas à régler le problème du pouvoir d’achat. Nous voulons parler des aides aux entreprises et des contreparties sur les déroulements de carrière pour que les gens ne restent pas au Smic toute leur vie. Il faut aussi réduire les dépenses contraintes pesant sur les personnes à bas salaires.

Air France se préparerait à faire partir 3 000 salariés. Vous avez été le premier à indiquer que des entreprises reportaient leurs plans sociaux après la présidentielle. Lesquelles?

Vous connaissez les difficultés que peuvent rencontrer Carrefour, Auchan, SFR, Air France, Pétroplus, Rio Tinto Alcan à Saint-Jean-de-Maurienne, Peugeot... Sans oublier ArcelorMittal à Florange. Il faut mettre des moyens pour soutenir l’emploi dans les entreprises en difficulté, comme le chômage partiel – nous y consacrons dix fois moins d’argent que les Allemands. La relance européenne doit en plus soutenir l’économie.

Certains plans sont-ils évitables?

Oui, ceux décidés dans des entreprises où les actionnaires veulent fermer un site pour faire encore plus de bénéfices ailleurs. Notre pays doit se donner des règles pour les empêcher.

Un décret prévoit de rétablir le départ à la retraite à 60 ans pour les personnes ayant leurs années de cotisations. Vous satisfait-il?

Cette mesure de départ avant l’âge légal correspond à la réforme de 2003, que nous avons été les seuls à soutenir. Je suis satisfait de voir que les syndicats qui, à l’époque, la critiquaient, la soutiennent aujourd’hui. La CFDT avait raison.

Souhaitez-vous la remise en cause de l’âge de départ à taux plein à 67 ans en 2017 en cas de carrière incomplète?

La loi sur les retraites prévoit que ces sujets soient rediscutés en 2013. Dans ce cadre, nous souhaitons débattre d’une réforme systémique, par points ou par compte notionnel. Au lieu de refaire un dixième rafistolage, réfléchissons à un autre système, toujours solidaire mais plus juste pour les jeunes générations! La proximité entre le PS et la CFDT peut-elle anesthésier votre action? Il n’y a aucune proximité. La CFDT n’a appelé à voter pour aucun candidat. Nous n’avons fait que -répondre aux violentes attaques de Sarkozy. L’histoire de la gauche au pouvoir a montré que la CFDT savait garder sa liberté de ton et de critique.

Passerez-vous les rênes en novembre à Laurent Berger, votre numéro deux?

Rien n’est décidé. Je partirai un jour, mais la date n’est pas fixée. Pour le secrétaire général de la CFDT, le dossier prioritaire est celui de l’emploi.

Propos recueillis par Anne-Sophie Lechevallier

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23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 00:20
Le Conseil constitutionnel a décidé, le 4 mai dernier, d’abroger l’article du code pénal sanctionnant pénalement le harcèlement sexuel, et crée de fait un vide juridique jugé préoccupant par la CFDT.

Dans un pays où un quart des cas de harcèlement sont commis sur le lieu de travail, « il est indispensable d’engager au plus vite un processus d’élaboration d’une norme pour combler ce vide », estime-t-elle dans un communiqué. Les nouvelles dispositions prises par le législateur devront offrir une définition suffisamment précise pour permettre « une parfaite répression de celui-ci et déclencher une véritable prévention ainsi qu’une réelle prise en charge des victimes » sur un sujet pour lequel la tendance culturelle risque encore de minimiser les faits.

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23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 00:16

Jean-Louis Malys, secrétaire national chargé des retraites, revient sur le dispositif "carrières longues" obtenu par la seule CFDT en 2003, au moment où gouvernement annonce vouloir rétablir ce principe de bon sens par décret, après concertation avec les partenaires sociaux.

Faut-il encore rappeler que le dispositif « carrières longues » est un acquis de la CFDT ?

C’est un marqueur de l’incessant combat de la CFDT pour davantage de justice sociale. La mesure permettant aux salariés ayant commencé à travailler tôt de partir à la retraite dès que le nombre d’annuités requis est atteint avait été obtenue à l’arraché par le secrétaire général de la CFDT lors de la réforme des retraites de 2003. Mais sa portée a été réduite au fil des réformes qui ont suivi, en particulier celle de 2010.
À l’époque, la CFDT était bien seule à porter cette mesure. Pire, son engagement en faveur de ces salariés ayant commencé à travailler tôt – souvent les moins favorisés – avait été critiqué, parfois violemment… y compris par ceux qui défendent aujourd’hui le rétablissement du dispositif. Aux yeux de la CFDT, c’est donc une grande satisfaction, presque dix ans plus tard, que de voir ainsi reconnu son combat pour davantage de justice sociale. Avant toute chose, c’est la durée de cotisation qui doit compter.

Que peut-on attendre du nouveau gouvernement sur « carrières longues »  ?

Le gouvernement a annoncé vouloir rétablir ce principe de bon sens par décret, après concertation avec les partenaires sociaux. Sa mise en œuvre, dans un contexte budgétaire extrêmement contraint, soulève de nombreuses questions. Comment éviter que les ruptures professionnelles n’ajoutent aux inégalités face au risque chômage des inégalités supplémentaires en matière de retraite ? Quels sont les éléments qui doivent être financés par la solidarité professionnelle intergénérationnelle ; ceux qui doivent l’être par la solidarité nationale ; ceux, enfin, qui doivent relever de choix purement individuels ?

Justement quelles réponses la CFDT apporte-elle à ses questions ?

Parce que ces questions sont multiples, complexes et qu’elles impactent toutes les catégories de la population, la CFDT a plaidé, en 2010, face à un énième ajustement paramétrique de notre système de retraite, pour sa remise à plat globale : âge légal, durée de cotisation, financement, rapprochement des règles entre régimes, pénibilité, etc. L’enjeu, c’est de parvenir à une vision large et partagée de ce que pourrait être un système de retraite par répartition juste et pérenne. En obtenant, à l’issue des manifestations contre la réforme de 2010, l’inscription du principe d’une mise à l’étude d’une réforme systémique, la CFDT avait permis de franchir un premier pas en ce sens. Si l’on ne peut aujourd’hui que souhaiter le rétablissement du dispositif « carrières longues », qui met fin à une inégalité flagrante entre salariés, la CFDT entend bien aller plus loin dans cette voie. Là aussi, c’est une question élémentaire de justice sociale. 

 
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21 mai 2012 1 21 /05 /mai /2012 15:47

L’emploi reste la priorité numéro 1 des Français. La CFDT souhaite au plus vite des mesures concrètes et l'ouverture de négociations sur les sujets les plus complexes.

La CFDT souhaite des mesures conjoncturelles de soutien à l’emploi (chômage partiel, formation des demandeurs d’emploi, moyens renforcés pour Pôle emploi). Sur le plan structurel, une nouvelle étape de sécurisation des parcours professionnels est inscrite à l’agenda social des partenaires sociaux. Cette négociation devra faire le lien avec les perspectives d’évolution industrielle, et donc les travaux des États généraux de l’industrie. La CFDT proposera ainsi des « emplois-innovations » qui flèchent les aides à l’emploi pour les jeunes vers des secteurs à fort potentiel de croissance. La question de l’emploi n’est pas non plus sans lien avec celle du travail, source de motivation mais aussi de souffrance pour les salariés, enjeu de performance sociale et économique pour les entreprises, dont la délibération qualité de vie au travail vise à avoir une approche « systémique ». Sur les salaires et les rémunérations, la CFDT souhaite que soit redéfinie la place de chaque composante dans les politiques salariales. En effet, « la variété et la complexité des formes de rémunération (salaire de base, éléments variables de rémunération, primes, épargne salariale, actionnariat salarié, dividendes…) multiplient les poches d’inégalités. » Il s’agit, d’une part, de préciser ce que sont des politiques salariales, de questionner la définition et les objectifs des éléments variables et de débattre de l’échelle de rémunération afin de « redynamiser les négociations de branche et d’entreprise » ; d’autre part, de discuter avec l’État du Smic et de son rôle dans les politiques salariales ainsi que des contreparties aux allégements de cotisations sur les bas salaires.

A. S.

Photo : Olivier Clément

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21 mai 2012 1 21 /05 /mai /2012 15:34

À l’image de ce qui a été fait dans le cadre de la présidentielle, la CFDT va interpeller les candidats aux élections législatives pour que les questions auxquelles sont confrontés les salariés soient abordées pendant la campagne.

Les 10 et 17 juin prochain, les Français se rendront de nouveau aux urnes pour élire leurs députés. La CFDT, dont la position reste la même, entend peser dans les débats en incitant les candidats à s’exprimer sur les sujets de fond qui concernent directement les salariés, sans cependant appeler à voter pour tel candidat ou bien tel parti politique. « Dans toutes les régions, nos élus vont interpeller les candidats ou leurs représentants afin de leur présenter la position de l’organisation sur les sujets que nous jugeons essentiels, résume la secrétaire nationale Laurence Laigo. L’objectif est d’instaurer un dialogue constructif qui permette d’éclairer dans la proximité le positionnement de chacun. »

Les grands thèmes soumis par la CFDT

La CFDT souhaite mettre en avant trois grands thèmes. Le premier thème concerne les politiques à mettre en place en matière de cohésion sociale et de réduction des inégalités à court et moyen termes. Quelles sont les mesures qu’ils comptent défendre pour limiter la précarité et relancer l’emploi ? Comment pensent-ils agir pour réguler la hausse des loyers ? Quel sera leur engagement pour réduire les inégalités d’accès aux soins ?

Le deuxième thème regroupe les mesures à mettre en œuvre en vue de préparer l’avenir face à la nécessité d’inventer un nouveau mode de développement conjuguant l’économique, le social et l’environnemental. Quelle place envisagent-ils d’accorder aux partenaires sociaux dans ce processus de long terme ? Quelle réforme défendront-ils pour élever le niveau de qualification et de compétence des salariés ? Comment imaginent-ils inscrire leurs actions dans un cadre européen ?

Le troisième thème concerne la conception du dialogue social des candidats, la place qu’ils souhaitent accorder à la société civile. Quels engagements comptent-ils prendre pour promouvoir et respecter l’action des partenaires sociaux dans leurs rapports avec le gouvernement et les parlementai­res ? Défendront-ils une constitutionnalisation du rôle des partenaires sociaux ? Quelle place entendent-ils donner au débat public afin d’impliquer davantage les citoyens ?

« Nous estimons que la démocratie sociale a un rôle fondamental à jouer qui est complémentaire de celui joué par la démocratie politique, insiste Laurence Laigo. Au regard de l’ampleur des enjeux, la méthode de construction et de mise en œuvre du changement sera déterminante pour dégager les consensus nécessaires et gagner la confiance de l’ensemble de la société. C’est le message principal que nous voulons faire passer pendant ces élections. »

 
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